On rira bien de nous

Pour faire obstacle à toute réalité, au temps du bourgeonnement du slip qui était largement en ma défaveur, j’affichais le regard hostile de l’adolescent qui prend la vie en pleine tronche, et qui découvre sa différence à un âge où il est de rigueur de suivre la meute et de se conformer aux fausses irrévérences de la jeunesse. Bref, je n’ai jamais été jeune et je m’en foutais. (...)

Alistair, étudiant au long cours, malmené dans ses débuts professionnels et complexé par son visage couturé, est empêtré dans un sentiment de solitude et d’inadéquation au monde.

Sur plusieurs années, au rythme de rencontres tragiques ou désopilantes, Alistair va s’épanouir et l’univers ingrat de sa jeunesse se déliter. 

La tendresse qui l’habite, loin de s’abîmer dans un cynisme revanchard, grandit dans un idéal humaniste. L’existence rendra finalement justice à cet “enfant du siècle” en lui accordant la liberté de l’esprit.

Le cœur, la sincérité, l'humour que l’on perçoit derrière les lignes persuadent le lecteur qu’il est tombé sur une œuvre intègre et d'une rare qualité littéraire.