Géographe de formation, Raymond ISS, après un engagement de deux ans dans l’IRA (l’Institut Régional d’Administration, bien entendu), dépose enfin son bâton de pèlerin au Rectorat de Nancy où il gardera longtemps des troupeaux d’ordinateurs. Pour se distraire de ces activités pastorales, il se met un jour à écrire : suicides, assassinats, sévices militaires, univers parallèles… Son entourage s’inquiète. Mais à partir de 1985, ses textes commencent à être publiés régulièrement. C’était donc de la littérature ! On pousse un soupir de soulagement même si, quelques années plus tard, un récit Et les roses ont menti, souvenirs de son enfance messine, n’apporte aucune réponse à la question que tout le monde se pose : mais où va-t-il chercher tout ça ?

Ses nouvelles de science-fiction et de fantastique, publiées tout d’abord au Québec, en Belgique et même en Roumanie, le sont enfin en France, dans les anthologies de Daniel Conrad et d’Alain Dorémieux, ou dans des revues comme Fiction ou Galaxies. Raymond Iss découvre la civilisation chinoise par ses lectures qui, associées à sa pratique des littératures de l’imaginaire, donne en 2009 un roman d’aventures : L’Île aux Immortels. En 2011, il rassemble quelques unes de ses nouvelles de SF dans un recueil, Coup de Lune. En 2012, il renoue avec son goût des mondes parallèles dans Le Grand Jeu, roman à accès aléatoire.