L’Arachnéen s’attache à des auteurs, leur donne l’espace et la forme nécessaires au déploiement

de leur recherche (les livres sont en général à forte pagination). L’Arachnéen publie des objets, davantage encore que des livres, dans lesquels le travail de mise en page met en valeur une pensée dense qui voisine, ou pas, avec des images. De Fernand Deligny, dont les textes ont rencontré une nouvelle actualité depuis la publication des Œuvres en 2007 (qui fut suivie de plusieurs autres livres), aux essais de Jean-François Chevrier sur la photographie, la "question de l'art" ou L'Hallucination artistique, en passant par les ouvrages de Catherine Coquio sur la littérature liée à la Shoah, les réflexions de Bertrand Ogilvie sur le travail, deux et bientôt trois livres sur le cinéma (dont la réédition de Coréennes, de Chris Marker), et nous ne les mentionnons pas tous, L'Arachnéen sollicite des auteurs qui, comme naturellement, "décloisonnent" leurs propres champs disciplinaires pour aborder des sujets qui touchent à l'"humain" et à la diversité des formes (d'invention et de vie).