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Dominique DOUAY

Photo de Dominique  DOUAY

Après des études de droit à Lyon puis Paris, il entre en 1970 dans l’administration du trésor public. Parallèlement, il dirige l’hebdomadaire Drôme-Demain, lié au Parti Socialiste, et commence à écrire de la science-fiction : sa première nouvelle, « Les Ides de Mars » est publiée dans Fiction en 1973, puis sa nouvelle « Thomas », elle aussi publiée par Fiction, remporte le Grand Prix de la science-fiction française en 1975.

Durant les années 1970, il publiera une dizaine de romans et de recueils de nouvelles dans la mouvance de la science-fiction politique de gauche de cette époque, à l’instar de Jean-Pierre Andrevon et Joël Houssin : il participe par exemple aux anthologies Banlieues rouges (Éditions Opta, 1976), Retour à la terre 2 (Éditions Denoël, 1976), et Planète socialiste (Éditions Kesselring, 1977). Pendant la même période, il publie également de nombreuses nouvelles, tant dans la presse spécialisée (Fiction, Galaxie (magazine), Univers…) que dans les quotidiens (Libération ou Le Monde) et écrit de nombreuses critiques, notamment pour « Politique Hebdo » et « (À suivre) » dont il devient un collaborateur régulier au cours des années 1978-1982.

En 1981, il entre au cabinet de Georges Fillioud, ministre de la Communication dans les gouvernements de Pierre Mauroy et de Laurent Fabius, comme Chef de cabinet. En 1984, il intègre les Chambres régionales des Comptes comme magistrat, en Rhône-Alpes, puis en Polynésie française.

En 1984, il crée avec Patrice Duvic et Jean-Pierre Andrevon la collection « Fictions » aux Éditions La Découverte. Malgré sa courte existence, cette collection permettra de faire connaître de nouveaux auteurs, tant américains (notamment le mouvement « cyberpunk » avec William Gibson) que français, avec Richard Canal. Il participe également à la collection « Futurs » des Éditions de l’Aurore, avec Jean-Pierre Andrevon et George Barlow. Il reçoit le Prix spécial de la science-fiction française en 1989 pour Les Voyages ordinaires d’un amateur de tableaux (Éditions Valpress), fruit de sa collaboration avec le peintre Michel Maly, l’un des fleurons de l’École lyonnaise de peinture.

Les années 1990 marqueront une rupture provisoire avec l’écriture : il se consacre alors à l’enseignement et à la formation. Enseignement à l’université, notamment comme maître de conférence associé à l’Institut d’Études Politiques de Lyon, formation d’élus locaux et de fonctionnaires territoriaux dans les pays d’Europe de l’Est, pour le compte de l’Union européenne, puis en Afrique francophone et lusophone pour le compte de la Fondation Jean Jaurès, alors dirigée par Gérard Collomb, futur maire de Lyon. Il ne revient à l’écriture qu’en 2008 avec la nouvelle « Chambre d’hôte » publiée par la revue Fiction.

Comme pour Michel Jeury, une partie importante de son œuvre est marquée par l’influence de Philip K. Dick, à travers les thèmes de la folie, de l’altération de la réalité ou de la manipulation du temps.

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