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Jacqueline CAREY

Née en 1964 à Highland Park, en Illinois, Jacqueline Carey a étudié la littérature et la psychologie. Elle a ensuite découvert l’Europe, en particulier Londres où elle travailla six mois dans une librairie. Grande voyageuse (elle a visité des pays aussi divers que la Finlande et l’Égypte), elle a nourri son imaginaire des cultures et des lieux les plus fascinants. C’est ce qui explique que le monde de Kushiel s’inspire de la géographie de pays aussi inattendus, pour une fantasy américaine, que la France, l’Italie, l’Angleterre ou le Moyen Orient… La Marque, qui ouvre le cycle de Kushiel, a été un best-seller immédiat aux États-Unis, et a fait d’elle la reine d’une fantasy riche, flamboyante et troublante, un « roman historique contant une histoire qui n’a jamais eu lieu », selon sa propre formule. Sa seconde série, Imriel, se déroule dans le même univers que Kushiel, alors qu’une autre, The Sundering, s’inscrit dans un univers plus proche des mondes de Tolkien. Jacqueline Carey nous propose une fantasy épique et subtile à la fois, aux rebondissements multiples, aux personnages forts et orignaux, qui lui a gagné un vaste public, mais a aussi fait grincer des dents les milieux intégristes, qui lui reprochent sa liberté de ton, son érotisme – jamais vulgaire mais sans faux-semblants –, et l’ambiguïté de son personnage principal, d’ailleurs pourvu d’un prénom révélateur : Phèdre. C’est dire si la tragédie et la passion prendront place, avec le courage et le sens des engagements collectifs, dans la vie de l’héroïne de la trilogie Kushiel, et si l’auteur, en brossant le portait d’une femme forte aux multiples contradictions, a su écrire une fantasy marquante, aux ambitions rares. Quant au chemin de vie auquel se réfère toujours Phèdre (« Aime comme tu l’entends »), il renvoie aux aspirations du personnage à la liberté. C’est peut-être cette idée qui, au final, s’affirme le plus nettement dans l’œuvre de Jacqueline Carey.

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